Mise en contexte
La vaccination est la stimulation du système immunitaire par l'injection d'un agent infectieux ou une partie de ses composants dans l'objectif de développer une protection à long terme contre une maladie. La vaccination, ainsi que les mesures de santé publique très importantes mises en place au XXe siècle (systèmes d'égouts et d'aqueduc, récolte des poubelles, diminution de la surpopulation des logements, etc.) sont responsables de la chute drastique des taux de mortalité par infection dans les pays occidentaux et demeurent encore aujourd'hui un puissant outil de prévention de la maladie et de ses conséquences. Dans certains cas, elle a permis l'éradication ou la quasi-éradication de certaines maladies graves comme la tuberculose ou la poliomyélite qui étaient des fléaux chez nous il n'y a pas si longtemps.
Pour être maximalement efficace, la vaccination doit toutefois être faite à grande échelle. Plus grande est la proportion de personne vaccinée, plus petite est la proportion de personnes pouvant porter la maladie et la transmettre et plus les chances de mutation et de résistance au vaccin demeure limitée. Cette approche permet de maintenir les infections à des taux bas et d'en assurer la surveillance par la santé publique afin de protéger les citoyens et d'éviter la surcharge du réseau de santé. Toutefois, la vaccination demeure un choix individuel, quoique très fortement encouragé pour les raisons nommées ci-haut. Au Québec, le programme d'immunisation du Québec (PIQ) est la référence en terme de vaccination. On y retrouve l'information concernant tous les vaccins recommandés et disponibles au Québec.
Vaccination de base, vaccins optionnels, comment s'y retrouver ?
La vaccination de base est celle recommandée pour tous les citoyens du Québec. Elle vise à prévenir les maladies contagieuses et/ou infectieuse les plus fréquentes et graves chez les personnes avec un système immunitaire sain. Ces vaccins sont généralement administrés dès la petite enfance jusqu'à l'adolescence. Un rappel pour le vaccin antitétanique à 50 ans et le vaccin contre le pneumocoque (bactérie causant des pneumonie est des infections graves) est aussi recommandé à 65 ans. La femme enceinte se voit également recommander un rappel du vaccin contre la coqueluche à chaque grossesse , en raison de sa courte durée d'immunité et de la prévalence importante de cette infection chez les jeunes bébés, â un âge ou leur système immunitaire est immature.
Chez certaines personnes avec des conditions chroniques augmentant leur risque infectieux ou leur risque de complication, des vaccins supplémentaires ou des rappels supplémentaires peuvent également être recommandés.
De plus, certains vaccins sont également recommandés, mais non gratuits. C'est le cas par exemple du vaccin contre le zona, qui est recommandé pour tous dès 50 ans, mais qui n'est gratuit au Québec que pour les personnes de 80 ans et plus et chez les personnes immunodéprimées.
D'autres vaccins sont disponibles pour des cas particuliers (par exemple : contre la rage pour les travailleurs à risque, ou contre certaines infections tropicales lors de voyage en zone endémique.) La plupart des vaccins en lien avec la santé voyage sont recommandés mais non gratuits. Certains pays exigent par ailleurs une preuve de vaccination contre certaines maladies pour pouvoir y entrer, afin de protéger leur population locale.
Si vous vous demandez quels vaccins sont recommandé pour votre condition, vous pouvez en discuter avec votre pharmacien, une infirmière du CLSC ou votre médecin de famille.
Et s'il me manque des doses ? Est-il toujours temps de les recevoir ?
La vaccination de base est gratuite pour tous. Si vous ne l'avez pas reçu selon le calendrier régulier (en raison d'un refus à ce moment, de contre-indication temporaire, ou parce que vous étiez en dehors du Canada, etc.), il est possible en tout temps de rattraper les doses non reçues, même à l'âge adulte. Il suffit de communiquer avec votre CLSC (ou parfois votre pharmacie) pour demander une mise à jour vaccinale.